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 Lemon Tree - chapitre 1

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Alexandra
Jeune lecteur
Alexandra


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Lemon Tree - chapitre 1  Empty
MessageSujet: Lemon Tree - chapitre 1    Lemon Tree - chapitre 1  I_icon_minitimeMer 2 Mai - 9:21

Lemon tree - chapitre 1 : introduction – Michaël


Par Alexandra, écrit du 28 au 30 mai 2012 (fin 22h11)

Quelque part….

Un ciel bleu, des prairies immenses, et au centre de ça, un arbre.
C’est arbre gigantesque, dont on ne sait plus l’âge, ni le nom. Ses racines brunes s’enfoncent profondément dans le sol, et puisent les éléments dont le végétal a besoin. Ensuite s’étend un long tronc, à l’écorce tendre, avant de s’éparpiller en branches solides, d’où jaillissent des veuilles vertes émeraudes et parfois quelques citrons.

Au pied de ce citronnier, une jeune femme. Elle somnolait, adossée au citronnier. Ses longs cheveux bruns s’agitaient sous le vent léger. La brise lui chatouillait le visage, et ses paupières ne tardèrent pas à bouger. Ses yeux verts clairs fixèrent l’horizon, puis se refermèrent tandis qu’elle s’étira en gémissant des courbatures de son sommeil.
A peine éveillée, elle caressa l’arbre de sa main pâle.

Son regard balaya l’horizon. Des prairies vertes à perte de vue. Elle se leva, déplissant son t-shirt blanc. Un peu plus bas, sur une colline voisine à l’arbre, coulait une source, où elle allait se débarbouiller et s’abreuver tous les matins.
Nez aquilin, sourcils sévères… La jeune femme contemplait son visage dans l’eau, quand soudain, un nuage traversa le ciel, et un bruit de moteur se fit entendre.

Un point noir minuscule apparut, sortant de la masse blanche d’eau évaporée. Un oiseau ? Un avion ? Non, un deltaplane, dont le moteur cahotait dangereusement. Un petit fumet noirâtre s’échappait de l’hélice, et la trajectoire devenait de plus en plus anarchique. Il se rapprocha dangereusement du sol, pour finir par se crasher dans l’herbe haute.

Michaël ouvrit les yeux. Une douleur fulgurante lui traversa le crâne. Il prit sa tête entre ses mains et ferma les yeux. « j’aurais dû vérifier mon moteur avant ! J’aurais dû ! Mais cette idiote de Catherine m’en a empêchée… Je dois trouver une solution, voyons déjà si je suis encore vivant ».
Il ouvrit un œil, puis deux. Il fut aveuglé par la lumière douce et jaune du soleil. Le ciel était bleu, tant mieux car Michaël avait horreur de la pluie. Trop humide, trop froid, trop de vent, et pas moyen de voler. Il remua son bras droit, puis le gauche, puis fit de même avec ses jambes. Par l’absence de douleur et la mobilisation, il jugea qu’il n’avait pas de blessures graves. Il s’assit précautionneusement, et détacha son casque de sa tête. Il palpa encore son crâne par mesure de sécurité. Décidément, il avait eu de la chance. Soudain, son regard fut attiré par une chose dans son champ visuel. Il tourna la tête, et vit une jeune femme le regarder. Elle était immobile, accroupie et semblait l’observer depuis un petit temps. Devant l’air étonné de Michaël, et toucha le nez de celui-ci de son index et fit « bouh ! » d’un ton narquois, en le fixant dans les yeux.

Le jeune pilote eut un mouvement de recul par sursaut.
- Qui.. Qui êtes-vous ?
Elle le regarda un instant, puis se leva et tourna les talons.
- Héééé !! Vous pourriez me dire où je suis ? Mais attendez ! J’ai eu un accident et j’ai besoin de téléphoner !
Mais elle ne l’écoutait déjà plus, et alla s’asseoir sous le citronnier, au soleil.

Le pilote, interloqué, la regarda s’asseoir et s’installer confortablement pour une sieste. Bon, celle-là, elle n’en avait rien à faire de son existence. Il regarda son appareil abîmé, et tenta de faire l’inventaire des dégâts. Le moteur était réparable, et par chance les ailes avaient atterri à plat sur le sol. Il se félicita d’avoir une trousse à outil sous son siège, une mesure de prévoyance qu’il avait adopté dès ses premiers vols.

Un temps passa. Elle le regardait s’affairer, et tenter de réparer son deltaplane avec concentration. Le soleil était déjà haut, et il ne semblait pas en démordre. « Tant mieux pour lui, pensa-t-elle » avant de s’assoupir.

« Décidement, cette femme n’a aucun sens de l’hospitalité. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là vue que cette fichue montre est bloquée, mais elle aurait pu au moins m’appeler les services de secours ! J’en ai marre de cette machine, je vais aller lui dire deux mots ».

Michaël lâcha son tournevis et monta la petite colline menant au citronnier. Elle ne bougea pas d’un centimètre, sa présence ne semblant pas l’intéresser plus que le vent léger qui soufflait.
- Hé, vous auriez pu m’aider quand même ! Je suis blessé !
- Je ne vois pas pourquoi, dit-elle en ouvrant un œil.
- D’accord, je suis impoli, je ne me suis pas présenté. Je suis Michaël. Je suis enchanté de faire votre connaissance. Et vous, quel est votre nom ?
- Ça ne vous regarde pas.
- D’accord, mademoiselle-je-ne-vous-dit-pas-mon-nom, où suis-je et où pourrais-je trouver un poste de téléphone ?
- Quelque part, les lignes de téléphones ne passent pas ici, fut sa réponse.
- Bon, très bien. Vous auriez au moins un petit quelque chose pour me requinquer ? C’est un citronnier si je ne m’abuse ?
- Les fruits ne sont pas mûrs.
- Hé bien, quel bled ! Pensez-moi à vous remercier quand je serai rentré chez moi.
Vexé Michaël tourna le dos à l’inconnue et retourna, d’un pas ferme et fier, vers son deltaplane.

L’après-midi s’écoula. Couvert d’huile de moteur, les cheveux emmêlés avec des brins d’herbe, le pilote tentait de réparer son appareil. Il le démonta en entier, pièce par pièce, puis le remonta, sans succès. Croyant à une étourderie de sa part, il recommença la manœuvre sans succès. Il s’énerva et envoya sa clé à molette au loin. Au diable la mécanique !

Que ne donnerait-il pas pour être dans les bras de sa douce Catherine… Voilà qu’elle lui manquait maintenant ! Après tout, son absence la ferait peut-être un peu réfléchir. Vouloir un enfant… Pas fou non ? A trente trois ans, on a d’autres chose en tête. Voler par exemple. Plus haut toujours plus haut… Plus loin… Voyager…. Pourquoi avait-il aussi fallu qu’ils en viennent à détruire une partie de la vaisselle de sa grand-tante pour un sujet… si … si…. Michaël s’étendit dans l’herbe. Elle sentait bon. Parfumée, douce, humide, comme quand il était gamin. La belle époque ! Il était libre de faire tout ce qu’il voulait, il n’avait pas une bonne femme derrière son dos. Enfin si, sa mère, mais les rapports ne sont pas les mêmes quand on a dix ans que quand on en a trente-trois.

Il fixa le ciel. Le soleil, blafard, descendait sur l’horizon. Qu’il était pâle ! L’homme se dit qu’il avait peut-être une lésion cérébrale à cause du choc. Ou alors sa vision avait prit un coup …. Il respira l’air frais et doux à plein poumons, et s’assoupit. Une bonne sieste, c’est connu, ça remet les idées en place. Il crut entendre la voix de Catherine l’appeler tandis qu’il s’assoupit. Il murmura son nom avant de sombrer.

Elle avait observé l’étrange individu toute la journée. Curieux personnage… Un macho certes, mais que cachait cette apparente personnalité ? Comme une plume, la jeune femme se leva et traversa la prairie pour aller observer la carlingue de plus près. Les dégâts étaient assez considérables. Enfin, l’espoir fait vivre. S’il arrivait à repartir, il pourrait se considérer comme chanceux. Elle s’éloigna plus loin dans l’étendue d’herbe, jusqu’à un petit étang, en fait une flaque profonde des dernières pluies, mais que le sol n’avait pas su résorber assez. Elle se dévêtit et se baigna, en regardant le soleil se coucher.


« Je ne peux plus vivre avec toi ! C’en est assez ! » Dit une voix. « Je n’attendrai pas plus, Michaël, tu prétends m’aimer et me chérir mais je ne suis qu’un ersatz de substitution à tes voyages quand ton travail te rappelle à l’ordre !» Les mots étaient durs. Douloureux. Blessants. « J’ai trente-cinq ans, tu te rends compte ? Trente-cinq ! Quel âge aurons-nous quand notre enfant entamera des études universitaires ? Je vais te le dire moi, l’âge de la retraite ! Ce n’est pas non plus avec ce que tu rapportes chaque mois qu’on saura les élever et leur fournir tout ce qu’il leur faut pour qu’ils débutent le mieux possible leur vie ! » Toujours la même chose. Ce n’est pas pour un an ou deux, ça ne change pas grand-chose dans une vie…. « J’ai toujours cru en toi Michaël. J’ai attendu pour toi, j’ai fait des sacrifices pour toi. Je t’ai épousée. Cette fois ma décision est prise. Ce sont tes voyages ou moi ! »

Michaël se réveilla en sursaut. Il était trempé de sueur, et des larmes perlaient à ses yeux. Non… Non ! Il ne voulait plus l’entendre, plus jamais !Il ouvrit les yeux, et très vite se souvint de l’endroit où il était. Le ciel était pourpre, et virait par endroit sur du mauve. Le soleil n’était plus qu’un mince rayon dépassant à peine du lointain. La nuit tombait. Les étoiles apparaissaient, une à une, blanches et claires, si belles, si pures… Si hautes… Il resta rêveur les yeux fixés vers la voûte céleste, émerveillé par le nombre impressionnant d’astres visibles. Fait étrange, il ne reconnaissait aucune des constellations. D’un côté, il y en avait peut-être trop que pour pouvoir les déterminer aisément.


Le regard du trentenaire s’abaissa vers l’arbre. Le seul à l’horizon. Son feuillage assombri par la nuit, brillait par endroit d’une aura dorée, reflet des derniers rayons du soleil. A son pied, une forme sombre, la mystérieuse jeune femme, dont les yeux brillaient en accord avec l’arbre. Elle le contemplait, assise sur le sol, un bras sur son genou plié, et avait un petit sourire sur son visage.

- Vous êtes toujours là vous ? On peut dire que vous en faites des choses intéressantes dans votre vie. Rester assise là toute la journée… Vous n’avez pas de famille ou quoi ?

A ces mots, la créature à la chevelure brune sourit encore plus, dévoilant des dents d’un blanc éclatant. Elle s’étira, et lui souhaita tout simplement une bonne nuit.

Michaël n’en revenait pas. Cette femme, ce rebu d’adolescente pré-pubère avait vraiment un culot surnaturel. Il eut été blessé à se vider de son sang qu’elle n’eut pas bougé le petit doigt. Ah ces bonnes femmes ! Bonnes à rien. Encore heureux que celle-ci ne se plaigne pas. Son seul point positif d’ailleurs. Au lieu de le harceler de questions et de se mêler de tout et de rien, elle a la qualité de rester dans son coin.

Fort heureusement, la nuit était claire. Le trentenaire décida de se remettre au travail. Il fallait à tout prix qu’il sache décoller d’ici demain. Pas question d’abandonner son deltaplane.

Une heure après, il entendit la voix de Catherine : « reviens mon ange, je t’en prie, ne me laisse pas… ». Il se redressa, comme mû par un choc électrique. Sa douce voix…. Cette voix tendre et aimante, qui l’avait fait craquer une dizaine d’années plus tôt, au détour d’un couloir de la fac.
Elle était passée devant lui, ses cheveux noirs de jais voltigeant derrière elle, tombant sur son t-shirt fleuri…
Leurs regards s’étaient croisés. Le bleu dans le verre…. Un instant… Un millième de seconde… Et leur vie respective avait changé. Ils se rencontrèrent plusieurs fois encore par le hasard, et finalement ils décidèrent à se parler, alors qu’ils étaient assis l’un à côté de l’autre lors d’un cours d’économie. Ils étudiaient tous deux la gestion. Elle plus les sciences économiques, et lui la gestion tout court.
Après quelques semaines, Michaël l’invita à aller voire une exposition au musée des beaux-arts. La belle accepta, et au terme de cette journée, ils échangèrent leur premier baiser.

Ils se marièrent peu après avoir obtenu leur diplôme. Ce fut une belle célébration. Guidé par l’amour, Michaël s’engageait pour la vie envers cette créature qui le passionnait. Pour une fois que quelque chose d’autre le passionnait tout autant que ses voyages…

Malheureusement, la vie de couple n’est pas toujours facile. Michaël avait été nommé à la tête d’une entreprise, et s’appuyait si bien sur son conseil d’administration qu’il commença par s’octroyer quinze jours de vacances, puis un mois, …. Il explora l’Egypte, l’Asie, l’Afrique… Le plus souvent par deltaplane, son premier amour. Son épouse n’aimait pas trop voyager, elle travaillait à la bourse et avait des horaires surchargés. Elle finit par prendre un mi-temps, afin de faciliter ‘les choses’ pour que l’enfant tant espéré soit conçu…

Le temps passa… Michaël de plus en plus plongé dans ses voyages, et Catherine vieillissant, voyant ses premières rides arriver, avec la frayeur de ne jamais mettre au monde son petit bout de chou, tout en perdant son mari.
Était-ce le travail qui avait amené à cette situation ? Les voyages ? En tout cas, le situation stagna jusqu’à ce fameux soir où ils se disputèrent sérieusement. L’entreprise de Michaël battait de l’aile à cause de sa négligence, tandis que son couple dérivait vers le divorce.

Exaspéré, refusant de s’établir une bonne fois pour toute, Michaël s’en alla de chez lui sur son deltaplane. Les airs… Son refuge… Sa vie. Renoncer à son bonheur pour vivre cloîtré et ne plus avoir une minute pour soi ? Non merci !
Il était tellement pris dans ses réflexions qu’il ne prit pas garde au soleil, qui, se levant, l’aveugla, lui fit faire un mouvement réflexe pour protéger ses yeux, et envoya ses clés, qu’il avait juste fourré dans sa poche vers les hélices… Jusque-là, pas de problème, mais une petite chaîne métallique se détacha d’un des porte-bonheur, traversa la grille de protection, et éclata en petit fragments, qui déclenchèrent une réaction en chaîne aboutissant à l’arrêt du moteur. Michaël ne prit pas garde à sa direction et l’appareil se retourna, l’entrainant dans sa chute….

Il posa la pièce du moteur sur le sol. Les étoiles brillaient toujours. « Je suis désolée mon amour… Oh si tu savais….. » Une larme perla sur le visage du pilote. Catherine… Mon amour… Ma femme…. Avait –il exagéré dans ses caprices ? Peut-être que oui… Il se retrouvait coincé dans ce trou perdu, loin de celle et ceux qu’il aimait. Un enfant… Une grande responsabilité. Beaucoup de temps… D’un côté il pourrait lui apprendre ses connaissances sur les autres civilisations et lui transmettre sa passion pour les voyages… Ce ne serait que vingt ans sur une vie… Ce serait faisable… S’unir avec la femme de ses rêves et ne former plus qu’un, transmette son patrimoine génétique pour créer la chair de notre chair, le fruit de notre vie… Cela ne valait-il pas tous les voyages du monde ? Celui-ci serait merveilleux.


Le soleil se leva. Il avait réfléchit toute la nuit. L’inconnue dormait encore, toujours au pied de son satané arbre. Il avait prit sa décision.

Farfouillant les restes de son appareil, il prit ses papiers, le restant du trousseau où figurait un portrait de lui et Catherine, et, scrutant les alentours, décida d’une direction à prendre. S’il fallait abandonner l’appareil, et bien tant pis ! Rien ne valait l’amour des siens. Il avança vers le soleil, vers ce qui devait être l’Est, la direction dont il était venu. Le plus rapide pour retourner chez lui.

- Attends ! Lui dit une voix derrière lui.

La brune sculpturale s’était réveillée, et l’avait rattrapé.

- Vous partez ?
- Je n’ai plus rien à faire ici.
- Tenez, prenez ceci.

Elle lui tendit un citron, un citron jaune doré, aux formes parfaites. Elle l’invita à le manger. Devant la moue réticente de Michaël, la jeune femme argumenta qu’il n’irait pas très loin le ventre vide. Après tout, un citron, c’est plein de vitamines, non ?

Le trentenaire croqua le fruit. Il fut estomaqué par l’amertume du fruit. C’était difficile, douloureux, mais finalement ça s’adoucit, puis devint aussi tendre que du miel dans sa bouche.
Il en croqua encore un morceau, deux… Et le finit en entier. Il se sentait revigoré.

- Merci jeune fille. Vous voyez quand vous voulez, vous pouvez être agréable. Maintenant, j’espère trouver un moyen de rentrer rapidement chez moi
La demoiselle au citronnier lui indiqua le soleil.
- Cuicui, dit-elle.
- Cuicui ? Je ne saisis pas là….
- CUI-CUI ! Dit-elle en écartant les bras et imitant un oiseau. Ce n’est pas si difficile, non ?
Sur ce, elle tourna les talons et retourna vers son arbre. Quelle singulière personne… Michaël reprit sa route vers l’Est.
La marche était longue… Rien à l’horizon. Que du vert….

Finalement, il repensa à la jeune femme, et prononça cuicui en rigolant. Était-ce une manière de se moquer de lui ? Et ce geste ridicule là, le battement d’ailes…. Il refit le geste, en rigolant. Cui-cui ! Cui-cui ! Quelle idiotie !

Et finalement peut-être pas… Michaël sentit ses pieds décoller du sol, tandis que ses bras s’agitaient. Dès qu’il s’arrêta, par la surprise, il commença à redescendre vers le sol. Revigoré par le citron, il poursuivit le battement d’aile, jusqu’à atteindre le soleil, qui était en fit une lumière, qui l’aveugla, et le berça. Il cria : « cui-cui !!! ».

Au pied du citronnier, est une jeune femme. On ne sait pas qui elle est, ni d’où elle vient. On la croise parfois, en fonction de certains éléments de notre vie. Elle n’a ni identité, ni histoire, ni d’âge. Elle est la demoiselle au citronnier.

La demoiselle s’étira, et s’adossa, rêveuse au citronnier. Elle devinait la suite de l’histoire du pilote… Ses cheveux voletèrent au vent. Elle s’assoupit.
Il faisait noir. Son corps était lourd. Il entendit de la musique, un doux concerto, qui s’avéra être en fait un bip régulier… Un bruit de machine… Il entendit aussi un voix… Catherine… Il y avait aussi une autre voix… Grave… Il sentit de l’air dans ses narines. Il sentit aussi une douleur au niveau du tibia droit. Sa tête tournait…. Comme un nageur sortant de l’eau, il ouvrit les yeux dans une grande inspiration. Un concerto de sonneries lui fit écho. Il ouvrit ses yeux…..

- Monsieur ? Monsieur ? Calmez-vous, tout va bien, vous êtes à l’hospital !
- Que ? Comment ?
- Tu as été deux mois dans le coma mon chéri, dit Catherine, les larmes aux yeux. On te croyait mort, et pourtant j’ai cru en toi… J’ai cru… Et elle fondit en larme.
- Je.. Je suis désolé pour l’autre jour….
- Laisse, oublie, j’étais indisposée, je n’aurais pas dû m’emporter ainsi….
- Non. Catherine, dès que je serai sorti d’ici et sur pied, que dirais-tu de devenir maman ?
- Quoi ? Mais… Tu …
- J’ai eu l’occasion de réfléchir… Je vais reprendre le boulot sérieusement. Et faire un enfant avec la femme que j’aime, et que je chéris plus que tout au monde.
- Je t’aime… Michaël !

Ils s’embrassèrent. Le pilote fit un clin d’œil au médecin, interloqué par le retour subit de son patient.

Quelque part, une jeune femme brune sourit…
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